Créer une société internationale

Créer une société internationale : 5 juridictions clés

En 2025, la création d’une société à l’international n’est plus un simple levier fiscal : c’est un choix stratégique qui impacte la gouvernance, la crédibilité et la pérennité de votre activité. Dans un monde où les normes internationales (OCDE, Union européenne, FATF) imposent toujours plus de transparence, les juridictions qui offrent de la stabilité, de la substance et une reconnaissance mondiale sont privilégiées.

Mais toutes les juridictions ne jouent pas dans la même catégorie. Certaines sont attractives à court terme, mais fragiles face aux évolutions réglementaires. D’autres, au contraire, demandent plus d’efforts de mise en place, mais garantissent une sécurité et une crédibilité à long terme.

Dans ce panorama, le Luxembourg occupe une place unique : il est considéré comme la colonne vertébrale des structurations internationales. Pour autant, d’autres pays comme l’Irlande, le Royaume-Uni, Dubaï ou Singapour offrent aussi des opportunités selon les profils.

belair advisory vous propose un comparatif des 5 juridictions les plus recherchées en 2025, avec un accent particulier sur le Luxembourg, qui reste une référence mondiale.

Luxembourg : la place forte européenne

Avant de regarder vers l’Asie ou le Moyen-Orient, il est utile de rappeler que l’Europe dispose déjà d’un champion incontesté en matière de structuration internationale : le Luxembourg. Véritable carrefour financier, il combine fiscalité maîtrisée, stabilité réglementaire et crédibilité mondiale.

Avantages principaux

Le Luxembourg offre plusieurs leviers uniques :

  • la SOPARFI, holding de référence, bénéficiant du régime d’exonération des participations (dividendes et plus-values) sous conditions,

  • un réseau de conventions fiscales dense, permettant d’éviter la double imposition,

  • une réputation solide auprès des banques et investisseurs, qui facilite la bancarisation,

  • un cadre juridique stable, rare à l’échelle mondiale.

Points de vigilance

Contrairement à certaines juridictions qui promettent des créations “express” au détriment de la sécurité, le Luxembourg impose une démarche plus rigoureuse. Et c’est précisément ce qui fait sa force :

  • Substance réelle : la nomination d’administrateurs résidents, la tenue de conseils d’administration et la présence d’une comptabilité locale sont obligatoires. Mais ces éléments sont aussi la preuve que votre société est crédible, reconnue et protégée contre les contestations fiscales.

  • Fiscalité transparente : avec un taux d’imposition combiné autour de 23,87 %, le Luxembourg se place dans la norme européenne. Loin d’être un inconvénient, cette fiscalité modérée lui donne un accès privilégié aux conventions fiscales et protège vos structures contre les soupçons d’évasion.

  • Délais maîtrisés : la constitution peut prendre 1 à 2 mois, car chaque étape (KYC, statuts, autorisations) est soigneusement validée. Cela peut sembler plus long, mais c’est une garantie de conformité et un atout lors des démarches bancaires et réglementaires.

Pourquoi les investisseurs font confiance au Luxembourg

Le Luxembourg est choisi par les plus grands acteurs mondiaux pour plusieurs raisons :

  • il est adapté aux montages complexes (private equity, M&A, family offices, fonds d’investissement),

  • il offre une sécurité réglementaire grâce à son alignement constant avec l’UE et l’OCDE,

  • il bénéficie d’un cadre institutionnel solide (CSSF, CAA) qui rassure investisseurs et contreparties.

En clair, choisir le Luxembourg, c’est investir dans une juridiction pérenne, respectée et alignée sur les standards internationaux.

Irlande : le hub européen pour la tech

À côté du Luxembourg, l’Irlande occupe une place stratégique en Europe. Elle attire les entreprises innovantes, notamment dans la tech, le SaaS et la propriété intellectuelle.

Atouts de l’Irlande

  • Impôt sur les sociétés à 12,5 %, parmi les plus faibles d’Europe,

  • régime IP Box favorable pour les revenus issus de brevets et logiciels,

  • crédits d’impôt R&D très incitatifs pour l’innovation,

  • langue et droit anglo-saxon, facilitant les affaires internationales,

  • proximité culturelle et économique avec les États-Unis.

Points à anticiper

L’Irlande est très attractive mais subit une forte pression internationale. L’UE et l’OCDE surveillent de près son régime fiscal. Par ailleurs, Dublin est une capitale très chère : salaires, immobilier, services administratifs. Enfin, comme au Luxembourg, une substance réelle est obligatoire : il faut du personnel, des bureaux et une activité économique démontrable.

Exemple concret

Une entreprise SaaS européenne qui transfère sa propriété intellectuelle en Irlande peut bénéficier d’une fiscalité très réduite. Mais elle doit prouver qu’elle dispose d’une équipe locale de développeurs, d’un management actif et d’une stratégie claire pour être crédible.

Royaume-Uni : flexibilité et rapidité post-Brexit

Malgré le Brexit, le Royaume-Uni reste une juridiction phare pour la création rapide et flexible de sociétés.

Avantages du Royaume-Uni

  • Ltd : société simple et rapide à créer (quelques jours seulement),

  • coûts de constitution faibles, pas de capital minimum,

  • réputation internationale solide, notamment à Londres,

  • un droit des sociétés anglo-saxon, apprécié pour sa flexibilité.

Les réalités à intégrer

Depuis le Brexit, certaines facilités intra-UE ne s’appliquent plus. Le taux d’IS a aussi remonté à 25 %, ce qui réduit l’avantage fiscal. Par ailleurs, le Royaume-Uni impose une transparence accrue : déclaration obligatoire des bénéficiaires effectifs, audits réguliers et respect strict des règles de substance.

Exemple concret

Un cabinet de conseil européen qui s’implante à Londres via une Ltd bénéficie d’une image crédible et d’une ouverture rapide de société. Mais il doit s’attendre à un contrôle fiscal plus strict et à des obligations de reporting plus lourdes qu’avant le Brexit.

Dubaï (EAU) : le hub du Moyen-Orient

Dubaï attire une nouvelle génération d’entrepreneurs grâce à sa fiscalité avantageuse et son dynamisme économique.

Atouts de Dubaï

  • absence d’impôt sur le revenu personnel,

  • corporate tax à 9 % seulement dans certains cas,

  • Free Zones permettant 100 % de détention étrangère,

  • ouverture totale des flux financiers (pas de contrôle des changes),

  • position géographique stratégique, carrefour entre Europe, Asie et Afrique.

Les nouvelles exigences

Depuis 2023, les Émirats imposent des règles de substance : les sociétés doivent prouver une présence locale réelle (bureaux, employés, licences). Par ailleurs, chaque Free Zone a ses propres règles, ce qui peut complexifier les choix. Enfin, malgré son attractivité, la région reste soumise à certains risques géopolitiques.

Exemple concret

Un entrepreneur e-commerce européen crée une société dans une Free Zone pour cibler le marché du Golfe. L’absence d’impôt personnel est un avantage, mais il devra louer un bureau physique et respecter les obligations de reporting local pour rester conforme.

Singapour : la porte d’entrée vers l’Asie

Singapour est l’une des juridictions les plus crédibles et stables du monde. Elle est le hub privilégié pour les sociétés qui veulent accéder aux marchés asiatiques.

Points forts de Singapour

  • impôt sur les sociétés à 17 %, avec de nombreuses exonérations,

  • réseau dense de conventions fiscales,

  • stabilité politique et juridique exceptionnelle,

  • accords de libre-échange ouvrant l’accès à l’Asie,

  • réputation solide auprès des banques internationales.

Points à considérer

Singapour est une juridiction premium : les coûts salariaux et immobiliers y sont élevés. L’ouverture d’un compte bancaire implique une due diligence stricte. Enfin, comme dans toutes les juridictions crédibles, une substance réelle (bureau, direction locale) est indispensable.

Exemple concret

Une société de trading internationale qui implante son siège asiatique à Singapour bénéficie d’un environnement sécurisé et d’une fiscalité efficace. Mais elle doit constituer une équipe locale solide pour convaincre les autorités et les banques.

Réputation et informations complémentaires

La création d’une société internationale est une décision importante. Chaque juridiction a ses avantages et ses limites :

  • le Luxembourg reste la référence européenne en matière de crédibilité et de structuration complexe,

  • l’Irlande attire les entreprises innovantes,

  • le Royaume-Uni séduit par sa flexibilité,

  • Dubaï offre un hub fiscal et géographique puissant,

  • Singapour garantit stabilité et accès privilégié à l’Asie.

Mais derrière chaque choix se cachent des enjeux fiscaux, réglementaires et opérationnels qui doivent être maîtrisés. Avec belair advisory, vous bénéficiez d’une expertise globale et d’un accompagnement sur mesure pour faire de votre projet international une réussite pérenne.

Comment choisir la bonne juridiction ?

Le choix dépend de trois critères fondamentaux :

  • Votre résidence fiscale personnelle : un résident français ne profitera pas des mêmes avantages qu’un résident à Dubaï.

  • La nature de vos revenus : participations, IP, services ou finance → chaque juridiction est plus adaptée à un profil spécifique.

  • Votre capacité à respecter la substance : aucune juridiction sérieuse ne tolère plus les sociétés “papier”.

Faites le bon choix dès le départ

Chez Belair Advisory, nous aidons nos clients à structurer leurs sociétés dans plus de 61 juridictions. Notre accompagnement couvre :

  • l’analyse stratégique et fiscale,

  • la sélection de la juridiction adaptée,

  • la création et la mise en place de la gouvernance,

  • le suivi annuel (compliance, renouvellements, reporting).

Notre objectif est de transformer la complexité réglementaire en un avantage compétitif durable.

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